Les différentes parties prenantes du conflit malien qui se sont réunies à Alger dans le cadre des pourparlers de paix, n’ont toujours pas trouvé de terrain d’entente pour aboutir à une solution qui arrange aussi bien Bamako que les rebelles Touaregs du nord du pays.
Ce cinquième et dernier round des consultations inter-maliennes qui a débuté mardi est en effet sur le point de se clôturer sans avoir débouché sur une solution acceptée par tous. Plusieurs événements sont d’ailleurs venus entacher cette réunion qui se veut à la base être réconciliatrice. À l’exemple du président malien Ibrahim Boubacar Keita qui a affirmé dans ce sens que le chef d’Ansar Dine, Iyad Ag Aghaly, reste une des principales menaces pour le processus de paix au Mali.
Le dirigeant rebelle affilié à Al Qaeda, dont les troupes avaient réussi à occuper le nord du pays en 2012 avant d’être délogées par les militaires français, s’oppose catégoriquement à l’unité du pays et au principe de laïcité qui y règne. Ces éléments fondamentaux que les autorités maliennes n’ont pas voulu négocier ont donc empêché toute tentative d’accord.
Plusieurs observateurs estiment qu’après ces quatre derniers rounds de pourparlers qui ont débuté en juillet 2014, il est peu probable d’aboutir à un accord de paix global et définitif, d’autant plus que cette ultime session avait été reportée à deux reprises par rapport à sa date initiale, fixée au départ à janvier 2015.
D’après les propos du chef d’Etat malien tenus avant le début de ce dernier round, « la situation actuelle dans le nord du pays peut être une sérieuse menace pour la stabilité de la région du Sahel, voire au-delà ». Il a dans ce sens exhorté la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) à réitérer son soutien pour les régions du nord du pays.