Du 7 au 13 avril derniers, 140 militaires français ont été mobilisés dans le cadre de l’opération Barkhane pour sécuriser le passe de Salvador, à la frontière entre la Libye et le Niger et qui est une voie de passage privilégiée des groupes armés vers le Mali.
Cette opération a mobilisé d’importants moyens comme des drones de renseignement pilotés depuis Niamey ainsi que des avions de chasse. Selon le porte-parole de l’état-major le colonel Gilles Jaron, les militaires français n’ont pas été au contact de l’adversaire, aucun mouvement n’ayant été détecté dans la zone. Mais leur déploiement sur le terrain a permis la découverte de points logistiques avec des fûts d’essence enterrés, de la nourriture et des bidons pleins de matériels divers permettant de soutenir des combattants en transit dans le désert. Depuis le début de l’année, une douzaine d’opération d’envergure, associant souvent des soldats des pays de la région, ont été réalisées. Si l’une d’entre elles menées le 6 avril dernier a été particulièrement retentissante après avoir abouti à la libération d’un otage néerlandais qui était détenu par le groupe islamiste AQMI depuis trois ans et demi, elles ont la plupart du temps des objectifs de reconnaissance, de contrôle de zone et recherche de caches d’armes et de combattants sur toute la bande sahélo-saharienne.
Depuis qu’elle a succédé à l’opération Serval à l’été 2014, la force française Barkhane, forte de 3 000 hommes, s’efforce de rétablir et de maintenir la stabilité dans la région. Mais comme le prouve la poursuite des actions terroristes, la lutte est loin d’être gagnée. Mercredi dernier encore, trois civils étaient tués dans une attaque suicide contre une base de l’ONU près de Gao, dans le nord du Mali.