Le vote pour le premier tour de la présidentielle en Guinée s’est déroulé dimanche, globalement dans le clame, malgré les doutes qui étaient apparus sur le bon déroulement de ce scrutin clé pour le pays, et en dépit du rejet des résultats du vote par les sept candidats opposés au président Alpha Condé.
Rien ne présageait que le premier tour de l’élection présidentielle de dimanche se déroulerait dans le calme, notamment dans la capitale Conakry. En effet, quelques jours seulement avant le début de ce scrutin, une partie de l’opposition avait engagé diverses actions pour chauffer les esprits de ses militants contre l’actuel parti au pouvoir.
Les dirigeants de l’opposition avaient tout d’abord réclamé un report d’une semaine, avant de menacer de boycotter la totalité du vote si rien n’était fait dans les jours qui viennent pour l’application de leurs revendications. Des affrontements ont même éclaté dans certains quartiers sensibles de la capitale guinéenne après l’annonce de l’opposition.
Cependant, pour calmer les esprits, le président-candidat Alpha Condé a remplacé son habituelle marche de clôture de campagne de vendredi par un bain de foule dans certains quartiers de Conakry, en demandant à ses partisans de rester calmes face à l’opposition. Une tactique qui a apparemment marché dimanche, vu qu’aucun incident majeur n’est venu entraver le premier scrutin.
Ce calme a particulièrement été applaudi par la communauté internationale qui a dépêché plusieurs de ses médiateurs. Certains observateurs internationaux ont d’ailleurs pesé de tout leur poids sur la classe politique guinéenne afin que cette dernière accepte certaines revendications de l’opposition.
Les sept candidats de l’opposition ont dénoncé les dysfonctionnements qui auraient entaché le scrutin, mais le camp du président Alpha refuse catégoriquement la demande d’annulation du scrutin. Même attitude du côté de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui a également rejeté les réclamations de l’opposition.