Le gouvernement russe a relancé l’affaire de l’explosion en vol de l’airbus qui assurait la liaison Charm El Cheikh- Saint Petersburg, en confirmant mardi la thèse de l’attentat suite à la découverte de traces de poudre sur des débris de l’appareil, une annonce qui a forcé les autorités égyptiennes à rehausser leur niveau de vigilance sécuritaire, notamment dans les aéroports.
Le président russe Vladimir Poutine a reconnu, dans un communiqué publié mardi par le Kremlin, qu’un explosif artisanal avait pulvérisé en vol l’airbus russe, précisant au passage que l’engin explosif qui s’est déclenché en plein vol était composé d’environ un kilogramme de TNT.
Suite à ce communiqué, le gouvernement égyptien a annoncé avoir renforcé les mesures de sécurité dans tous les aéroports du pays. Plusieurs décisions drastiques y seront notamment appliquées, à l’exemple du contrôle des passagers et des bagages qui sera révisé de fond en comble. Les avions seront par ailleurs soumis à des fouilles de sécurité et les autorités contrôleront les autorisations de tous les membres d’équipage.
Malgré l’application de ces nombreuses mesures de sécurité, l’Egypte n’a toujours pas confirmé ou infirmé la thèse de l’attentat terroriste. Le gouvernement égyptien s’est d’ailleurs limité à prendre en considération l’annonce des russes sans toutefois corroborer leur version des faits. L’Egypte reste donc le seul pays à ne pas avoir reconnu qu’il s’agit bien d’une explosion d’origine terroriste.
Jusqu’à présent, l’hypothèse d’une bombe à bord de l’avion russe avait été évoquée par Washington et Londres, mais mise en doute par Moscou, qui avait néanmoins suspendu les vols russes vers l’Egypte.
Mais ce mardi, le président russe a écarté toute suspicion à propos de ce crash en annonçant publiquement que des traces d’explosifs avaient été retrouvées sur les débris de l’appareil par ses services de renseignements. L’Egypte qui tempère cette version du crash, tarde à le faire par crainte de voir ses recettes liées au tourisme chuter encore plus.