Les attaques terroristes menées par diverses organisations djihadistes dans le nord du Mali sont en recrudescence ces derniers mois, dont la dernière en date ont été les attaques de jeudi contre l’armée, une situation qui inquiète la communauté internationale, illustrée par le vote du Parlement allemand en faveur de l’envoi de 650 soldats afin de renforcer la Mission de l’ONU (Minusma).
Deux nouvelles attaques djihadistes ont eu lieu jeudi, quasi-simultanément dans le nord du Mali, et ont fait au moins quatre morts parmi les militaires maliens. Ces nouvelles violences interviennent d’ailleurs après de récentes attaques rebelles qui ont visé à plusieurs reprises les forces de l’ordre du pays.
Plusieurs groupes armés sont actifs actuellement dans le nord du Mali. Outre les combattants d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et d’Al Mourabitoune, de nombreux autres groupuscules djihadistes mènent une lutte acharnée contre les forces de l’ordre présentes dans ces régions isolées. Le nord du Mali était tombé en avril 2012 sous la coupe de groupes extrémistes affiliés à Al Qaida. Depuis, les violences dans ces zones du nord du pays n’ont cessé de croître. Plusieurs interventions étrangères ont tenté en vain de limiter l’expansion de ces mouvements djihadistes. L’opération française Barkhane qui se poursuit toujours, mène d’ailleurs régulièrement des offensives militaires dans le nord du pays. Toutefois cela ne suffit pas à endiguer la vague djihadiste qui s’est emparée de ces territoires désertiques.
Des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, et ce malgré la signature en juin dernier d’un accord de paix entre le gouvernement malien et l’ex-rébellion de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA).
Depuis le début de 2015, les attaques djihadistes s’étendent de plus en plus vers le centre et le sud du pays, près des frontières avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Ce dernier a d’ailleurs été victime d’une attaque de grande ampleur il y a quelques semaines.