Somalie : coup dur porté aux Shebab par les américains

C’est un coup dur que vient de porter l’armée américaine aux islamistes Shebab de Somalie, dont plus de 150 auraient été tués dans des bombardements aériens américains, samedi dernier au nord de Mogadiscio.

L’annonce de ces bombardements sans précédent par leur ampleur contre les jihadistes somaliens n’a été faite que lundi. Le Pentagone a certainement pris son temps pour s’assurer des dégâts causés sur les cibles visées. Un porte-parole du département américain de la défense a justifié ces attaques aériennes par la menace imminente que représentaient les groupes de Shebab visés.

Il s’entraînaient et étaient sur le point de quitter leur camp pour mener des « opérations offensives », a expliqué le porte-parole sans toutefois préciser les objectifs des jihadistes somaliens ni la nature des opération projetées.

Si les attaques contre les islamistes Shebab sont devenues presque routinières depuis 2003, le raid aérien de samedi interpelle les observateurs en raison du nombre d’islamistes tués en une seule fois. Il pourrait marquer une montée en puissance des attaques aériennes américaines contre les islamistes armés somaliens, dont l’activisme a repris de manière significative au cours des derniers mois.

La dernière attaque des Shebab affiliés à Al-Qaïda, a été le double attentat à la bombe qui a fait au moins 30 morts, dimanche 28 février à Baidoa (200 km au nord-ouest de Mogadiscio). Auparavant, les islamistes extrémistes avaient mené toute une série d’attaques meurtrières qui s’inscrivent visiblement dans leur stratégie de harcèlement des faibles forces gouvernementales soutenues par les africains de l’Amisom.

Les shebab somaliens avaient été chassés de Mogadiscio en août 2011, puis avaient perdu successivement leurs principaux bastions dans les principales villes côtières. Obligés de se retirer dans l’intérieur du pays, ils n’en demeuraient pas moins dangereux, menant régulièrement des opérations sanglantes dont sont victimes indistinctement les forces somaliennes, kényanes ou les civils.