Dans un récent rapport sur la malnutrition en Afrique, l’ONG « Action contre la faim » a alerté la communauté internationale sur les ravages que peut causer la sous-nutrition au Sahel, un fléau qui touche plusieurs millions de personnes dont une majorité d’enfants.
Selon cette ONG internationale, pas moins de quatre pays sont dans le rouge concernant la faim et la malnutrition dans le Sahel. Au Niger, au Mali, en Mauritanie et au Sénégal, la situation est particulièrement urgente car près de 7.2 millions de personnes sont concernées par la sous-nutrition. Les enfants en bas-âge sont particulièrement touchés par le manque de nourriture.
Action contre la faim a d’ailleurs détaillé dans son rapport les principaux facteurs qui sont responsables de cette crise humanitaire naissante. Les conflits armés sont placés en première position des maux, car ils engendrent des migrations et des déplacements massifs. Des mouvements humains qui aboutissent au final à des situations dramatiques.
Les personnes fuyant leurs régions d’origines abandonnent pour la plupart leurs métiers, et notamment les professions à faible valeur ajoutée dans le secteur primaire. Les rendements dans l’agriculture au niveau de ces régions décroît forcément après le départ des autochtones.
Les déplacements massifs dû aux conflits armés causent également un déséquilibre entre zones géographiques. En effet le nombre important de réfugiés qui s’entassent dans une même région crée une augmentation des besoins alimentaires dans cette dernière.
En second lieu, l’ONG internationale dénonce les épidémies et les catastrophes naturelles qui causent des situations de stress alimentaire dans certaines régions du Sahel. Les sécheresses répétées de ces derniers mois ont, en effet, joué défavorablement dans la lutte contre la faim dans le Sahel. Enfin, d’après ce rapport, l’extrême pauvreté reste également l’une des principales causes de la malnutrition au Sahel.
La situation ne devrait pas connaître d’amélioration dans les mois à venir d’après les auteurs du rapport, ce qui laisse fort à penser que la crise alimentaire actuelle risquerait de s’aggraver et de prendre de l’ampleur.