Les actes de violences réprimant les opposants politiques sont devenus routiniers en RDC, les forces de l’ordre menant une répression féroce contre les contestataires d’une nouvelle candidature du président Joseph Kabila aux prochaines élections.
Dans une récente déclaration, la délégation de l’Union Européenne à Kinshasa a fait part de sa profonde préoccupation suite à la hausse du nombre de violations des droits de l’homme, et plus particulièrement celles qui sont commises par les représentants de forces de l’ordre, censés garantir la sécurité dans le pays.
Ces derniers mènent en effet une campagne d’intimidations afin de réprimer les potentiels contestataires du régime de Joseph Kabila avant la tenue des élections présidentielles.
Outre ces violences, Kinshasa a adopté plusieurs mesures visant à garantir la victoire de Joseph Kabila aux prochaines élections. La justice congolaise a ainsi condamné la semaine dernière Moïse Katumbi, le principal adversaire politique de M. Kabila, à 3 ans de prison par contumace.
Un jugement considéré par les observateurs internationaux comme une mascarade pour empêcher le leader politique qui brigue la présidentielle, de présenter sa candidature. Dans ce contexte tendu, nombre de spécialistes s’interrogent sur le bon déroulement des prochaines élections présidentielles, dont la date n’a d’ailleurs pas encore été fixée.
Afin de hâter la tenue de ce suffrage et éviter de faire perdurer la répression en RDC, la communauté internationale tente de peser sur le cours des événements. L’Union Européenne a ainsi envoyé des émissaires pour tenter de dialoguer avec les autorités de Kinshasa. A l’inverse, les Etats Unis ont pris l’initiative de sanctionner les hauts gradés du pays pour faire pression sur Kinshasa.
Toutefois, les observateurs redoutent cette situation. En effet, l’isolement de la RDC sur la scène internationale, couplée à la contestation montante au niveau national ne fera, d’après eux, que renforcer l’entêtement des autorités congolaises.