A l’issue de la sixième Conférence Internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (Ticad) qui s’est tenue ce week-end à Nairobi, le gouvernement japonais a promis 30 milliards de dollars d’investissements en trois ans pour soutenir le développement du continent africain.
Cette initiative promet de faire de l’ombre à la diplomatie chinoise, très active en Afrique durant ces dernières années. Alors que la Chine et la Japon se disputent le leadership des investissements en Afrique, le pays du soleil levant a décidé de prendre les devants en promettant une pluie d’accords commerciaux ainsi qu’une série d’investissements avec ses partenaires africains.
Ce soutien à l’Afrique se focalisera sur trois principaux objectifs. Il s’agit de l’industrialisation et de la diversification de l’économie du continent, l’amélioration des soins de santé et enfin la stabilisation au niveau politique. Par ailleurs, un tiers des quelque 30 milliards d’investissements promis par le Japon sera consacré à la construction et l’amélioration des infrastructures au niveau continental.
Si ces desseins font le bonheur de certains pays africains, ce n’est certainement pas le cas pour la Chine, pays qui est devenu ces dernières années le principal partenaire économique du continent. La présence économique de la Chine sur le continent africain s’est faite au pas de course au cours des dernières années.
Alors qu’en 2015 les échanges commerciaux entre le Japon et l’Afrique s’établissaient à quelque 24 milliards de dollars, ceux avec la Chine caracolaient à près de 180 milliards de dollars. Afin de contrebalancer ce monopole, le Japon a clairement affiché, dès le début de cette conférence, son choix de se démarquer de son concurrent asiatique.
Outre ces investissements et ces accords commerciaux, le Japon apportera également un soutien financier pour aider les pays les plus démunis en Afrique. Il s’agit entre autres, de miser sur l’expansion et la rénovation de routes et de ports, l’accès à l’électricité et l’assainissement des eaux.