Les députés de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) algérienne ont adopté mardi à la majorité le projet de loi de Finance 2017, un texte qui fait beaucoup parler de lui et pour cause, il change radicalement l’imposition fiscale tant pour les entreprises que pour les particuliers dans un contexte financier très difficile pour le pays.
Alors que l’Algérie peine toujours à sortir de la crise économique dans laquelle elle est engluée à cause de la chute des prix du pétrole, une nouvelle loi de Finances vient d’être adoptée par les parlementaires. L’APN a en effet voté le nouveau budget général algérien avec une nette hausse des taxes et une diminution considérable des dépenses étatiques.
Parmi les autres mesures adoptées dans de cette loi de Finances, certaines ont particulièrement attiré l’attention des observateurs. Il s’agit notamment d’une hausse générale de la TVA de deux points de pourcentage et d’une augmentation des prix des carburants de 40% en deux ans.
Ces mesures viennent s’ajouter à de précédentes annonces du gouvernement comme celle qui gèle depuis deux ans toutes les embauches dans le secteur public. Des mesures qui ont été fortement décriées par la population et les entreprises algériennes mais qui restent néanmoins nécessaires pour éviter la banqueroute, estiment les analystes.
Malgré son douloureux impact social, le budget 2017 a en effet été adoptée par la majorité des députés. Un choix loin d’être anodin puisque le pays fait face à l’une des pires crises économique de son histoire. En l’espace de deux années, les réserves en devises de l’Algérie ont fondu de moitié, passant de plus de 190 milliards de dollars à près de 90 milliards actuellement.
Cette tendance se poursuivra par ailleurs dans les prochains mois comme le laisse entendre la Banque Mondiale dont les dernières prévisions font état d’un seuil de 60 milliards de dollars à l’horizon 2018.