Les autorités nigériennes ont annoncé la reddition d’une vingtaine de combattants du groupe terroriste nigérian Boko Haram, qui survient une dizaine de jours après une première vague de redditions de 31 insurgés et qui confirme la perte de vitesse du mouvement djihadiste.
Ces deux redditions se sont produites dans la région de Diffa. Dans un entretien diffusé mercredi soir sur la télévision publique Télé Sahel, le ministre nigérien de l’Intérieur, Bazoum Mohamed s’est réjouit de ce qu’une cinquantaine de combattants nigériens de Boko Haram se soient rendus depuis le 27 décembre.
Il a attribué ces redditions au rapport de force entre les jihadistes et les forces armées du Niger qui semblent rendre le dessus dans cette bataille. Pour encourager les combattants qui sont tentés à déposer les armes, les autorités nigériennes ont donné des garanties sur leur intégrité physique, avec en plus une perspective de formation et de rééducation pour une meilleure réinsertion dans la société au lieu de l’emprisonnement.
Le Niger n’a jamais présenté de chiffre officiel sur le nombre de ses ressortissants engagés dans les rangs de Boko Haram. La région de Diffa, dans le sud-est du pays, région très proche du nord-est du Nigeria qui abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés et qui est un des bastions du groupe islamiste, est régulièrement le théâtre d’échauffourées et de massacres.
Cette zone marécageuse très enclavée est très difficile d’accès, ce qui explique en partie que les djihadistes qui y ont trouvé refuge continuent à résister. Ailleurs, les djihadistes sont en perte de vitesse. Notamment depuis que, en juillet dernier, le Niger, le Tchad et le Nigeria ont lancé quasi simultanément des « opérations de ratissage » contre les fiefs de Boko Haram, au point que certains des dirigeants de ces pays ont annoncé que la guerre contre l’organisation djihadiste était finie dans certains secteurs.