Dans un communiqué intersyndical publié mercredi, les principales fédérations salariales tchadiennes ont annoncé vouloir suspendre leur grève générale pour une durée d’un mois, un répit qui se veut être constructif pour l’économie nationale.
C’est un soulagement pour le gouvernement tchadien. Après plusieurs mois de grèves à répétition, les trois principaux mouvements syndicaux du pays que sont l’Union des Syndicats du Tchad (UST), la Confédération Indépendante des Syndicats du Tchad (CIST) et le Syndicat National des Enseignants Chercheurs du Supérieur (SYNECS), ont d’un commun accord décidé de mettre un terme à leurs mouvements débrayage.
Cette décision, qui prend effet jeudi, durera un mois. Une période durant laquelle les salariés et fonctionnaires ont été appelés à reprendre le travail. Les mouvements syndicaux, figures de proue de la série de grèves qui paralyse le Tchad, ont été à plusieurs reprises sommés par le gouvernement à cesser les grèves.
Toutefois, aucun compromis n’a pu émerger des multiples réunions tenues entre l’exécutif tchadien et les centrales syndicales. Un échec qui a poussé ces dernières à mener une série de grèves qui, au bout de quelques mois, a mis à genoux l’économie du pays.
Cette crispation sociale intervient dans le sillage des tentatives du gouvernement de mener des réformes afin d’assainir les finances publiques. Le président Idriss Déby Itno a ainsi acté plusieurs décrets afin de remettre sur les rails l’économie tchadienne qui reste fortement dépendante des exportations de pétrole.
C’est d’ailleurs suite au plongeon des prix du brut en 2014 que le Tchad a commencé à ressentir les premiers effets négatifs liés à sa dépendance à l’or noir.
Si, au niveau national, les décisions prises par le gouvernement ont été le plus souvent critiquées, en revanche au niveau international, le constat est légèrement différent. Les observateurs estiment que ces mesures, bien que douloureuses, permettront à terme au Tchad d’être mieux outillé pour faire face à d’autres chocs économiques.