Après le sommet extraordinaire tenu entre les Etats du G5 du Sahel la semaine passée à Bamako, la capitale malienne s’apprête à accueillir dans les jours qui viennent une autre réunion d’importance sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme.
Le Commissaire à la Paix et à la sécurité de l’Union Africaine (UA), Smaïl Chergui, a annoncé la tenue d’ici la fin du mois de février, d’une réunion de haut niveau afin de décider de la démarche à suivre pour renforcer la lutte antiterroriste en Afrique.
Les cinq pays du G5 du Sahel (Mali, Burkina Faso, Tchad, Niger et Mauritanie) avaient décidé le 6 février dernier de créer une force commune afin de sécuriser la région du Liptako-Gourma (regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger).
Cette décision avait été complétée par le souhait des pays du Sahel de recevoir une aide de la communauté internationale. C’est donc probablement pour cette raison que l’UA a décidé d’organiser un autre sommet afin d’approfondir ce sujet.
D’après des sources proches du dossier, outre l’aspect financier qui jouera un rôle prédominant, l’UA pourra également décider du déploiement de soldats pour aider les pays de la région à faire face à la menace terroriste.
A l’exemple de l’AMISOM, la mission de l’UA en Somalie, un contingent militaire diligenté par l’organisation panafricaine pourrait entrer en jeu sous peu dans la région du Sahel.
Il viendra ainsi soutenir les efforts de guerre que mènent actuellement la force française Barkhane au Sahel ainsi que la Minusma, la mission onusienne au Mali.
La communauté internationale prend de plus en plus conscience de l’enjeu du terrorisme au Sahel. Les Etats Unis, l’Allemagne et l’UE pour ne citer qu’eux, ont d’ores et déjà commencé à avancer leur pions dans la bande sahélo-saharienne.
Des projets de construction de bases militaires au Niger ont par exemple été lancés par des pays occidentaux afin de leur permettre aux de suivre de près les mouvements extrémistes armés.