D’après un bilan officiel rendu public jeudi, une épidémie de méningite a entraîné, depuis janvier dernier, la mort de 75 personnes au Niger. La moitié des décès sont survenus à Niamey.
Lors d’un passage à la télévision d’Etat, le ministre nigérien de la Santé, Mano Aghali, a précisé qu’à la date du lundi 13 avril 2015, « 75 décès ont été notifiés au niveau national » sur 697 cas recensés, ce qui correspond à « une létalité de 10,30 % ». Avant ce communiqué, un autre bilan officiel évoquait le décès de 45 personnes sur 345 cas de méningite enregistrés dans la période comprise entre le 1er janvier et le 29 mars. La même autorité guinéenne a également indiqué que cette maladie a été rencontrée dans l’ensemble des régions du pays excepté celle de Diffa, province située au sud-est du territoire et non loin du Nigéria. M. Aghali a également souligné que « Niamey est la zone la plus frappée avec plus de la moitié des décès, soit 47 sur 279 cas ». Afin de remédier à cette épidémie, le ministre de tutelle a annoncé le lancement de campagnes générales de vaccination « dès la semaine prochaine » dans les zones les plus affectées.
A en croire un spécialiste, cette épidémie de méningite est causée par des souches « plus virulentes » en comparaison à celles qui ont provoqué les précédentes vagues de la même maladie dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest. Il faut noter que le Niger se situe dans « la ceinture de la méningite », qui, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), va du Sénégal à l’Ethiopie. De par sa position géographique, ce pays connaît régulièrement des épidémies de méningite.