Les réfugiés Maliens affluent en pompe aux frontières des Etats voisins, notamment en Mauritanie afin d’échapper aux exactions commises par les rebelles dans le Nord-Mali.
En effet, malgré la signature d’un accord de paix le 15 mai dernier à Bamako, sans les principaux groupes armés opposés au gouvernement malien, la situation sécuritaire se dégrade dans le nord du Mali. Près d’une dizaine d’accrochages, d’attaques, se sont déroulés depuis faisant plusieurs victimes.
Les Peuls de la région de Nampala, qui fuient les arrestations de l’armée malienne dans les campements d’éleveurs, sont arrivés en grand nombre dans le camp mauritanien de Mbera selon le HCR.
Selon les explications de Sébastien Laroze, chargé de communication pour le Haut Commissariat aux réfugiés à Nouakchott, les Peuls représentaient moins de 1% de la population du camp de Mbera, la majorité étant surtout des Arabes (50,8%) et des Touaregs (48%).
Les tensions constantes au Nord du Mali rendent plus compliquée la prestation des services essentiels et pose un défi majeur aux acteurs de l’humanitaire lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins des populations. De même, un nombre important de réfugiés et de déplacés sont accueillis dans des communautés locales qui, elles aussi, ont besoin de cette aide.
Autrement dit, la présence depuis près de deux ans des réfugiés Maliens ajoute des pressions additionnelles sur les rares ressources disponibles à Mbera, puisque les effets de la sécheresse et de la crise alimentaire que connaît l’ensemble du Sahel depuis la fin 2011 se font sentir également dans cette région.
Quoiqu’il en soit, la Mauritanie coopère avec les organisations humanitaires afin de faire bénéficier aux populations déplacées, soit 52 355 personnes, les soins de base.