A quelques jours du Sommet de l’Union Africaine des 29 et 30 janvier, la capitale éthiopienne connaît une intense activité diplomatique, les ministres des affaires étrangères apportant les dernières touches aux dossiers cruciaux qui seront abordés lors de cette rencontre placée sous le thème « Gagner la lutte contre la corruption: une voie durable vers la transformation de l’Afrique ».
Au siège de l’UA à Addis-Abeba, les dirigeants africains devraient d’abord assister à la passation du relais entre l’actuel président de l’organisation panafricaine, le chef d’Etat guinéen Alpha Condé, et son successeur, le président du Rwanda, Paul Kagame.
Ils devraient aussi valider l’entrée effective de la taxe de 0,2% sur les importations que devra désormais payer chaque pays membre au titre de sa participation au budget de l’UA.
Ce sujet, point noir de l’institution africaine, a été à plusieurs fois reporté à cause de la difficulté des pays africains à appliquer cette taxe spéciale. Désormais que l’ensemble du dispositif législatif et technique a été ficelé, il ne reste plus aux gouvernements africains qu’à appliquer cette taxe destinée à assurer l’autonomie financière de l’UA.
L’autre point essentiel concerne le renouvellement des deux tiers du Conseil Paix et Sécurité (CPS), l’organe le plus prestigieux de l’organisation. Dix sièges sur quinze sont à pourvoir: trois pour l’Afrique de l’Ouest, deux pour l’Afrique de l’Est, deux pour l’Afrique Centrale, deux pour l’Afrique Australe et enfin un pour l’Afrique du Nord. Ce dernier sera de facto remporté par le Maroc, seul pays en lice pour ce siège après la fin de mandat de l’Algérie.