Le terrorisme au Sahel est au centre d’une réunion de haut niveau, mercredi à New York, où se tient l’Assemblée générale annuelle de l’ONU, alors que l’activisme djihadiste redouble d’intensité dans la région avec, en face, un G5 dépourvu de moyens financiers pour mener une lutte antiterroriste dans la durée.
Lors de la Conférence de février dernier à Bruxelles, les donateurs avaient promis un peu plus de 400 millions d’euros pour financer la force de 5000 soldats fournis par les pays membres du G5 Sahel.
Mais les décaissements des fonds sont lents, privant la force anti-terroriste de moyens logistiques et financiers indispensables pour affronter la montée en puissance des groupes djihadistes.
Pourtant, les pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina faso, Niger et Tchad) ne désespèrent pas d’avoir le soutien du Conseil de sécurité de l’ONU. Ils espèrent surtout que l’organe onusien accepte de placer la force anti-terroriste du Sahel sous le chapitre 7 afin de pouvoir bénéficier des fonds de maintien de la paix de l’ONU.
Plusieurs voix dans les pays concernés considèrent qu’une partie du milliard de dollars alloué à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) aurait aidé la force anti-terroriste à devenir rapidement opérationnelle et à affronter les groupes djihadistes sur le terrain.
C’est le seul moyen d’assurer la résilience du G5 Sahel, pensent-ils. Mais l’administration Trump continue à opposer un niet absolu, les États-Unis envisageant même une réduction des budgets d’autres missions de la paix menées par les Nations-Unies.