Six soldats camerounais ont été tués dans une attaque du groupe djihadiste nigérian Boko Haram ayant pris pour cible leur poste militaire dans l’extrême nord du Cameroun, ont annoncé hier dimanche, des responsables de l’armée camerounaise et de l’administration locale.
Le poste militaire visé se situe à Soueram, près de Fotokol, non loin du lac Tchad, à proximité de la frontière nigériane. Selon un officier de l’armée camerounaise et deux hauts responsables de l’administration de la région qui ont requis l’anonymat, l’attaque a été menée vendredi avant 23 heures, par un commando muni d’armes légères.
Cinq soldats ont été tués pendant l’attaque, un sixième a succombé à ses blessures dimanche. Les victimes sont deux gendarmes et quatre militaires. Neuf autres militaires ont également été blessés.
Les autorités ont déclaré que les assaillants étaient des membres de Boko Haram, sans plus de précisions. Le bilan de l’incident du côté des djihadistes lui aussi inconnu.
Cette attaque est la plus meurtrière perpétrée contre des militaires camerounais par Boko Haram, le groupe djihadiste nigérian dont une branche a fait allégeance au groupe Etat islamique, depuis la mort de 17 soldats camerounais dans la nuit du 9 au 10 juin dernier dans cette même région sur les rives du lac Tchad.
Cette nouvelle attaque intervient deux jours après l’assassinat des deux civils par Boko Haram à Kerawa, toujours dans l’Extrême-Nord du pays.
Bien qu’affaibli, le groupe terroriste reste actif en Afrique de l’ouest, et jusqu’au Cameroun. Depuis 2014, Boko Haram a tué plus de 2.000 personnes dans ce pays, selon un bilan établi par les Organisations Non Gouvernementales et cité par la presse locale.
Au total, ce sont plus de 27.000 personnes qui sont mortes depuis le début du soulèvement de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria en 2009 et 1,8 million d’autres qui ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.