La construction du barrage de la Renaissance, entamée depuis 2012 sur le Nil, est en phase finale. Ce barrage sera fonctionnel fin 2020 et opérationnel en 2022.
Ce mégaprojet, en amont sur le Nil en Ethiopie, va entrainer une réduction du débit du fleuve, dont l’Egypte dépend à 90% pour son approvisionnement en eau.
Des négociations entre l’Ethiopie et les deux principaux pays concernés l’Egypte et le Soudan, sont toujours dans l’impasse, selon Le Caire, alors que les pourparlers sont bloqués depuis neuf ans.
Une autre négociation est prévue le six novembre entre les trois pays à Washington.
L’Éthiopie semble ne pas vouloir lâcher prise et les trois pays n’arrivent pas à trouver un accord sur le partage des eaux du Nil.
Le Nil Bleu qui prend sa source en Ethiopie, rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour former le Nil, qui traverse le Soudan et l’Egypte avant de se jeter dans la Méditerranée. L’Egypte demande un minimum annuel garanti de 40 milliards de m³. L’Ethiopie n’a pas donné son accord et évoque un « droit historique sur le fleuve, garanti par une série de traités ».
Les relations entre Le Caire, Addis-Abeba et Khartoum risquent de se dégrader dans un avenir proche.
Un dissensus sur le partage des eaux du Nil entre les différents pays traversés par le fleuve sera source de conflits potentiels avec un grand risque de guerre pour l’eau dans la région. Et ces conflits engendreront de graves crises humanitaires.
Selon un rapport du World Resources Institute, basé à Washington, aux États-Unis, à l’horizon 2030, un quart de la population mondiale connaîtra de graves pénuries d’eaux et des centaines de millions de personnes seront exposées à un stress hydrique extrême.