« La France toute entière porte le deuil de vos enfants », a déclaré le Premier ministre français lors d’une cérémonie d’hommage aux six jeunes humanitaires français tués dimanche au Niger, devant leurs cercueils à l’aéroport d’Orly, près de Paris.
Dans la matinée, les dépouilles des six jeunes – quatre femmes et deux hommes – avaient été rapatriées en France par avion depuis Niamey, cinq jours après le drame.
Les six humanitaires de l’ONG française Acted ont été tués, avec leur chauffeur et leur guide nigériens, par des hommes armés à moto alors qu’ils visitaient la réserve de girafes de Kouré, à 60 km au sud-est de la capitale Niamey, où ils étaient basés.
Pour le chef du gouvernement français, « ce crime odieux » « a tout d’une attaque terroriste » même s’il n’a jusqu’à présent pas été revendiqué.
Selon les premiers éléments de l’enquête antiterroriste ouverte à Paris, l’attaque « paraît avoir été préméditée » avec pour objectif de « cibler a priori plutôt des Occidentaux », a déclaré vendredi une source judiciaire française.
Les experts pointent du doigt l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), actif dans la zone des « trois frontières » (Mali, Niger, Burkina Faso) où il est pourchassé par les armées nationales et la force française Barkhane, qui déploie plus de 5.100 hommes au Sahel.