Déjà sous le coup d’accusations graves de la justice espagnole pour terrorisme, torture, agression sexuelle, viol, le chef du polisario, Brahim Ghali, s’est mis à dos aussi des députés européens qui l’accusent d’antisémitisme alors que ses accointances avec le régime iranien sont un secret de polichinelle.
Dans le sillage des médias officiels algériens, le chef du mouvement séparatiste, agissant sous les ordres du régime algérien, adopte un discours antisémite en qualifiant des eurodéputés de « sionistes».
Ce groupe d’eurodéputés composé de Raphaël Glucksman, Bernard Guetta et Salima Yenbou de France, Hannah Neumann d’Allemagne, Maria Arena de Belgique, Tinek Strik de Hollande et Heidi Hautala de Finlande, avait également attiré l’attention de l’Union européenne sur la situation délétère de la liberté de la presse en Algérie.
En réaction, le régime algérien n’a rien trouvé de mieux que de stigmatiser la confession juive de certains de ces eurodéputés.
Pour attaquer les eurodéputés, l’agence officielle algérienne a puisé ses arguments dans un vocabulaire et des thèses qui rappellent les pires moments de l’antisémitisme.
Par ailleurs, Edy Cohen, homme politique et de médias, conseiller du gouvernement israélien, s’en est pris sur Twitter, au Polisario et à l’Algérie au sujet de la question du Sahara.
Rien d’étonnant à cette animosité acharnée quand on sait que Brahim Ghali avait promptement envoyé ses condoléances aux iraniens après la mort du général Qassem Soleimani, en janvier 2020, dans une frappe américaine.
Brahim Ghali, lance de fer de l’antisémitisme dans la région africaine, avait cependant pris le soin d’adresser son message aux iraniens par des voies discrètes de crainte d’irriter le président américain Trump.
Et si Ghali avait ressenti le devoir de rendre hommage au général Qassem Soleimani, c’est que ce dernier était derrière le soutien militaire et logistique apporté par les Iraniens au polisario.
C’est en effet le général Qassem Soleimani qui donnait l’ordre d’envoyer, par le biais du Hezbollah libanais, des officiers iraniens dans les camps de Tindouf pour encadrer et former les milices du polisario.
Des connexions discrètes qui avaient amenée, en septembre 2018, le diplomate iranien Amir Moussaoui à quitter son poste à Alger après les révélations sur son rôle d’intermédiaire entre le Hezbollah et le Front Polisario.