Le bilan de l’attaque menée par des terroristes jihadistes dans la nuit de vendredi à samedi à Solhan, commune rurale du Nord-Est du Burkina, fait état d’au moins 160 morts.
Au total, « 160 corps ont été inhumés hier (samedi) dans trois fosses communes par les populations locales (…) dont une vingtaine d’enfants », a déclaré un élu de la région.
Solhan est une petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha qui a enregistré ces dernières années de nombreuses attaques attribuées à des jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.
La communauté internationale a condamné ces « attaques barbares » sans sembler pouvoir être en mesure de les contrer.
Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a annoncé dimanche un voyage « cette semaine » au Burkina Faso, au cours duquel il exprimera « à nouveau la solidarité de la France », ancienne puissance coloniale.
En condamnant samedi l’attaque de Solhan, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a souligné « la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l’un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable ».
Le pape a dit avoir prié « pour les victimes du massacre » de Solhan. « L’Afrique a besoin de paix, pas de violence », a-t-il estimé.
L’Union européenne (UE) a également condamné « ces attaques lâches et barbares », appelant « à tout mettre en oeuvre pour que leurs auteurs répondent de leurs actes ».
L’attaque massive de Solhan en a suivi de près une autre, menée tard vendredi soir, sur un village de la même région, Tadaryat, au cours de laquelle au moins 14 personnes ont été tuées.
Ces attaques surviennent une semaine après deux autres attaques dans la même zone faisant quatre tués.
Selon la presse burkinabé, ces massacres sont inadmissibles et inacceptables.
Il s’agit de la plus grande tuerie meurtrière que le Burkina Faso ait connue depuis les attaques terroriste en 2015.