La République de Somalie a accusé les Forces de défense du Kenya (KDF) de mener des attaques ciblées contre ses civils.
« La mort et la mutilation de civils, dont des femmes et des enfants, deviennent de plus en plus une caractéristique désagréable de la procédure opérationnelle standard de l’armée de l’air kényane », a souligné le ministère somalien des Affaires étrangères dans un communiqué daté du 4 juin.
Les frappes aériennes des forces kényanes auraient été menées le 3 juin dans les régions d’El-Adde et de Hisa-u-gur.
La Somalie a en outre accusé le Kenya de mener des attaques contre les civils somaliens sous prétexte de combattre les extrémistes d’Al Shabaab dans la région. Le Kenya qui déploie plus de 3.400 soldats servant sous l’AMISOM en Somalie, n’a pas encore répondu aux accusations de la Somalie.
La Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) a déclaré samedi soir être en train de collecter des preuves sur les frappes aériennes qui auraient été lancées par des Casques bleus kenyans servant au sein de l’AMISOM dans le sud de la Somalie.
L’enquête fait suite à la déclaration faite vendredi par le gouvernement fédéral somalien, qui accuse des soldats kenyans faisant partie de l’AMISOM d’avoir mené jeudi des frappes aériennes à l’aveugle visant des civils à El Adde et Hisa-u-gur dans la région de Gedo, dans l’Etat du Jubaland, a précisé la mission de l’UA dans un communiqué publié à Mogadiscio.