Après avoir rendu visite au chef du polisario, Brahim Ghali sur son lit d’hôpital à Alger, flanqué de son aide de camp Abdelmajid Tebboune, le président algérien Saïd Chengriha est allé superviser l’exercice militaire à tirs réels organisé dimanche à Djelfa, à quelques heures du début de l’exercice combiné maroco-américain, African Lion 2021, dans plusieurs régions du Maroc, y compris au Sahara.
Connu pour son goût immodéré de la fanfaronnade, le général-président Changriha a pompeusement veillé à baptiser ces exercices militaires du nom tout aussi enflé de SAHQ 2021.
Il veut ainsi donner l’impression que l’armée algérienne n’est pas intimidée par l’African Lion 2021, tout en essayant de dévier l’attention de l’impasse politique dans laquelle se trouve le régime militaire à façade civile, qui s’apprête à organiser des élections largement rejetées par la population.
Pourtant, cet exercice combiné entre les Forces Armées Royales marocaines et le commandement américain pour l’Afrique (Africom), n’en est pas à sa première édition.
Il s’agit plus exactement de la 17ème édition, qui est programmée du 7 au 18 juin. African Lion mettra en scène des milliers de militaires de nombreux pays de l’OTAN et des observateurs.
Un nombre très important de matériels terrestre, aérien et maritime seront également déployés.
En plus des États-Unis et du Maroc, les armées participant à ces exercices appartiennent à plusieurs pays: Grande-Bretagne, Brésil, Canada, Tunisie, Sénégal, Pays Bas, Italie, en plus d’observateurs militaires d’une trentaine de pays d’Afrique, d’Europe et d’Amérique.
Autant dire que le président Chengriha n’a qu’à bien se tenir. Ses troupes ne pèsent pas lourd face à l’ampleur des forces de l’African Lion 2021 et de la portée multinationale de cette alliance.