Le conseil de sécurité des Nations unies s’intéresse à La crise politique entre l’Egypte, l’Ethiopie et Soudan sur le remplissage du grand barrage éthiopien La Renaissance.
Le recours par le Caire et Khartoum au Conseil de sécurité de l’ONU vise à recueillir le soutien des nouveaux membres du Conseil.
Le ministre éthiopien de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie, Seleshi Bekele Awulachew, a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à encourager l’Egypte et le Soudan à poursuivre les négociations menées sous l’égide de l’Union africaine.
Le ministre qui s’exprimait lors de la réunion du Conseil de sécurité, a souligné que contrairement à l’Egypte et au Soudan, l’Ethiopie ne dispose pas de réserves d’eaux souterraines considérables. «Nous n’avons pas non plus d’eau de mer à dessaler. Près de 70 % de l’eau de mon pays se trouve dans le bassin du Nil», a ajouté le ministre éthiopien.
Depuis le début de la construction du barrage en 2011, l’Ethiopie négocie avec le Soudan et l’Egypte pour parvenir à un accord gagnant-gagnant et résoudre le différend sur le barrage de manière définitive souligne la presse éthiopienne qui accuse le Caire «d’entraver le processus du projet avec toutes les manières possibles» et d’avoir «politiser et internationaliser cette question».
L’émissaire de l’ONU pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga a appelé « toutes les parties à traiter la question de manière constructive et à éviter toute déclaration qui augmenterait les tensions dans une région déjà soumise à une série de défis ».
Plusieurs pays et instances internationales demandent la reprise des négociations entre les trois pays concernés pour éviter toute tension ou escalade dangereuse dans la région.