Suite à la réunion tenue à Abidjan, des responsables de l’ONU et de l’Union Africaine ont annoncé un prochain recours de l’organisation panafricaine aux Nations Unies. Cette démarche vise à déterminer précisément le mandat d’une mission militaire africaine au Mali.
L’option militaire fait partie des nombreux moyens envisagés par les participants à cette rencontre, à savoir les représentants de l’ONU et de l’UA, mais également ceux de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest). Tous ont reconnu le danger que représentent les groupes armés pour le Mali bien sûr, mais également pour l’ensemble de la région. C’est une requête formelle que le CPS (Conseil de Paix et de Sécurité) de l’Union Africaine doit adresser au Conseil de sécurité de l’ONU. Les contours, les composantes ou encore le mandat d’une telle mission militaire sont encore à déterminer. Mais déjà, le Niger a affirmé sa détermination à prendre part à une telle intervention. Son président Mahamadou Youssoufou a parlé sur France 24 des nombreux groupes terroristes qui bénéficieraient, dans le nord du Mali, de formations dispensées par des djihadistes afghans et pakistanais. Des informations fiables font également état de l’implantation de camps d’entraînement de la secte nigériane Boko Haram à Gao. La tension monte chaque jour un peu plus au Mali. Malgré la porte laissée ouverte pour le dialogue, les deux camps se préparent à un affrontement qui semble imminent. Mais la réaction du côté de l’Etat malien est ralentie par l’ancienne junte militaire, responsable du coup d’Etat du 22 mars dernier. L’ONU, l’UA et la CEDEAO exigent unanimement sa dissolution et son retrait total de la gestion de la transition au Mali. Ceci, de manière à laisser la question de la défense de l’unité et de l’intégrité territoriales du Mali, du ressort exclusif du président par intérim Dioncounda Traoré.