Lors d’un sommet extraordinaire, il a été décidé de la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali et la suspension de toutes les transactions commerciales.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), a décidé, dimanche, d’imposer des sanctions supplémentaires contre les autorités de la transition au Mali, au terme d’un sommet extraordinaire tenu à Accra.
La Cédéao a annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la Cédéao et le Mali et la suspension de toutes les transactions commerciales, à l’exception des produits de consommation essentiels : pharmaceutiques, fournitures et équipements médicaux, ainsi que le matériel pour le contrôle de la COVID-19 et des produits pétroliers et d’électricité.
À ces mesures s’ajoutent le gel des avoirs de la République du Mali dans les Banques Centrales et Commerciales de la Cédéao, la suspension du Mali de toute aide financière des institutions financières de la Cédéao (BIDC et BOAD).
L’organisation sous régionale a indiqué dans le communiqué que »ces sanctions seront appliquées immédiatement et resteront en vigueur » avant d’ajouter qu’elles ne seront progressivement levées qu’après la finalisation d’un chronogramme acceptable et convenu et le suivi de progrès satisfaisants réalisés dans la mise en œuvre du chronogramme des élections.
La Conférence a appelé l’Union africaine, les Nations Unies et les autres partenaires à soutenir le processus d’application de ces sanctions et à continuer d’apporter leur soutien à une transition politique acceptable.
En réaction, le Gouvernement du Mali a condamné énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes prises par l’UEMOA et la CEDEAO, organisations pourtant fondées sur la solidarité et l‘idéal panafricain, curieusement au moment où les Forces Armées Maliennes engrangent des résultats spectaculaires dans la lutte contre le terrorisme, ce qui n’était pas arrivé depuis plus d’une décennie, selon un communiqué malien.
« Le Gouvernement du Mali regrette que des organisations sous régionales ouest africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra régionales aux desseins inavoués » a-t-il fait savoir avant de souligner que « dans les heures à venir le Gouvernement du Mali prendra toutes les mesures nécessaires en vue de riposter à ces sanctions malencontreuses. Le Gouvernement du Mali déplore le caractère inhumain de ces mesures qui viennent affecter les populations déjà durement éprouvées par la crise sécuritaire et la crise sanitaire, notamment celle de la Covid-19 ».
Par ailleurs, le gouvernement de transition malien a décidé dans la nuit du 9 au 10 janvier courant, de rappeler ses ambassadeurs accrédités dans les États membres de la Cédéao et procède à la fermeture de ses frontières terrestres et aériennes avec les États concernés, en réaction aux sanctions économiques imposées par la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union Économique Monétaire Ouest Africaine (Uemoa), a annoncé Colonel Abdoulaye Maiga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et porte-parole du Gouvernement.