Les autorités algériennes, à la veille des jeux méditerranéens d’Oran, ont décidé d’arrêter immédiatement toute relation de travail dans le secteur du tourisme avec le Royaume d’Espagne, dans une nouvelle escalade dans les relations tendues entre les deux pays, selon un document du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, dont une copie a été relayée par plusieurs agences de presse, adressé aux responsables des agences de tourisme et de voyage du pays.
Le document, daté du 19 juin, précise que « dans le cadre de la mise en œuvre de la décision des plus hautes autorités du pays de suspendre immédiatement le traité d’amitié, de coopération et de bon voisinage avec l’Espagne, il vous est demandé de suspendre immédiatement toutes les relations de travail avec ce pays ».
Cette mesure fait suite à l’annonce du 1er forum d’hommes d’affaires espagnols, prévu les 21 et 22 juin, à Dakhla, dans le sud du Maroc.
Le pouvoir installé à Alger avait annoncé, le 8 juin, la suspension d’un traité d’amitié avec l’Espagne, dans une deuxième étape de chantage diplomatique après le retrait de l’ambassadeur en signe de protestation contre le changement de position de Madrid sur le conflit du Sahara.
Cette décision est intervenue après que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a fait des déclarations aux parlementaires, dans lesquelles il a réitéré son adhésion à une décision qu’il a prise pour soutenir l’initiative d’autonomie proposée par le royaume du Maroc dans la région contestée du Sahara avec le Front Polisario.
L’Algérie avait décidé de geler les opérations d’exportation et d’importation avec l’Espagne, selon une décision transmise par l’Association des banques (gouvernementales) aux responsables des institutions financières du pays.
Les services juridiques du ministère espagnol des affaires étrangères vont étudier ladite circulaire pour mesurer son impact ainsi que pour voir si elle constitue une violation de l’accord d’association de 2005 entre l’Union européenne et l’Algérie, selon les médias.