L’Association sud-africaine des producteurs d’agrumes (CGA) a averti qu’une impasse concernant les nouvelles réglementations de l’Union européenne (UE) affectant les exportations d’agrumes de l’Afrique du Sud est catastrophique pour la saison 2023 si le gouvernement ne peut pas la résoudre rapidement.
Les nouvelles règles de l’UE, mises en œuvre en juillet de l’année dernière, visent à lutter contre la propagation potentielle d’un insecte appelé le faux carpocapse, un ravageur originaire d’Afrique subsaharienne et qui se nourrit de fruits, notamment d’oranges et de pamplemousses.
Les nouvelles mesures obligent les agriculteurs sud-africains à appliquer un traitement au froid extrême à toutes les oranges destinées à l’Europe et à conserver les fruits à des températures de deux degrés Celsius ou moins pendant 25 jours. Mais l’Association CGA affirme que cette mesure n’est pas nécessaire car l’Afrique du Sud a prouvé qu’elle disposait déjà de son propre moyen, plus ciblé, de prévenir l’infestation.
Les exportations d’agrumes de l’Afrique du Sud soutiennent plus de 140.000 emplois locaux et rapportent 30 milliards de rands de recettes d’exportation par an. La CGA estime que la mise en œuvre de la nouvelle réglementation a ajouté plus de 200 millions de rands de coûts supplémentaires à l’industrie des agrumes du pays en 2022.
Une étude récente du Bureau de la politique alimentaire et agricole (BFAP) estime que si les autorités de l’UE continuent d’appliquer les nouvelles réglementations, les coûts supplémentaires et la perte de revenus s’élèveront à plus de 500 millions de rands en 2023.