Les investisseurs refusent de s’engager dans des projets à forte intensité énergétique en Afrique du Sud à cause de la crise électrique qui compromet la continuité des activités et nuit à la croissance économique, a indiqué le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Ebrahim Patel.
« Il y a de gros investissements à forte intensité énergétique, mais les investisseurs sont prudents car ils ont besoin de voir que nous sommes en mesure de mettre en place les exigences d’investissement », a déclaré M. Patel dans une conférence de presse, notant que le pays se doit d’être en mesure de résoudre la grave crise énergétique à laquelle il est confronté au cours des deux à trois prochaines années, faute de quoi la croissance économique sera compromise.
Les entreprises sud-africaines dépensent des milliards de rands chaque année pour faire fonctionner leurs activités, alors que la compagnie publique d’électricité Eskom, en proie à des pannes dans ses centrales électriques au charbon, met en œuvre jusqu’à 12 heures de délestages électriques par jour. Cette situation coûte à l’économie nationale au moins 204 millions de rands par jour, selon la Banque centrale d’Afrique du Sud.
L’Afrique du Sud est confrontée à une crise énergétique paralysante qui dure depuis plus d’une décennie. Et pour cause, le vieillissement des unités de production d’électricité, tombant en panne de manière récurrente et la corruption engrenée dans le pouvoir sud-africain.