Le porte-parole de l’armée de la République Démocratique du Congo (RDC), le général Sylvain Ekenge, déclare que des mouvements de l’armée rwandaise et de la rébellion du M23 sont en cours dans la province du Nord-Kivu en vue, selon lui, « d’attaquer la ville de Goma ».
La population de Goma est estimée à plus d’un million d’habitants, auxquels se sont ajoutées ces derniers mois un million de personnes ayant fui l’avancée des rebelles du M23, appuyés par des unités de l’armée rwandaise selon des experts de l’ONU.
Jeudi dernier, lors du conseil des ministres, le nouveau ministre de la Défense et ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba déclarait que l’armée rwandaise et le M23 renforçaient leurs positions « en prévision d’une offensive générale » avec comme objectif « l’occupation » de Goma.
Le porte-parole de l’armée précise que des recrues viennent de « terminer leur formation au Rwanda et à Tchanzu (colline proche de la frontière rwandaise) » et sont déployées à la sortie de Goma, à Kibumba et Rugari, des zones censées être « sous le contrôle de la force de l’EAC ».
Des drones d’attaque opérés par Agemira, une société militaire privée dirigée par deux Français, ont été observés dans le ciel de Kinshasa. Selon des sources militaires, ils doivent être déployés prochainement dans l’Est afin de renforcer le dispositif contre le M23.
Par ailleurs, au moins 17 personnes ont été tuées vendredi dans une nouvelle attaque attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle ayant des liens avec l’État islamique (EI), dans l’est du pays, selon des sources locales. L’incident s’est déroulé dans la localité de Kainama, située sur le territoire congolais de Beni.
L’ADF est un groupe rebelle ougandais, mais il est actuellement basé dans le Nord-Kivu et dans les provinces voisines de l’Ituri.