En juin, la balance commerciale de l’Afrique du Sud a enregistré un déficit de 3,5 milliards de rands (environ 200 millions de dollars), impactée par des problèmes internes structurels ainsi qu’un contexte mondial peu favorable, d’après une déclaration du Service des impôts (SARS).
Le SARS a précisé que ce déficit découle de l’exportation de biens d’une valeur de 167,6 milliards de rands et d’importations d’une valeur de 171,1 milliards de rands. La détérioration de la situation s’explique principalement par la dépréciation des produits minéraux, des métaux et des pierres précieuses, ainsi que par la baisse des exportations de véhicules et d’équipements de transport.
Un groupe de recherche économique, « Oxford Economics Africa », a mis en avant le rôle majeur des lacunes dans les infrastructures logistiques dans la chute imprévue de la balance commerciale sud-africaine. Il a relevé que les problèmes de transport des minéraux vers les ports locaux, pénalisés par des retards et une inefficacité, nuisent considérablement à l’industrie minière qui constitue un contributeur important aux exportations.
De plus, la société d’électricité publique Eskom impose des coupures de courant qui entravent davantage le secteur minier, déjà affaibli. Les investissements visant à accroître la capacité de production se heurtent à des obstacles tels qu’une demande en baisse et des coûts imprévus liés à l’approvisionnement en énergie alternative.
Le groupe de recherche a conclu en notant que malgré la faiblesse du rand en juin, bénéfique pour les exportateurs locaux, les facteurs mentionnés ont annulé cet avantage. De plus, les perturbations dans la croissance économique mondiale sont préjudiciables aux exportations de véhicules sud-africains, particulièrement sensibles aux variations de la demande en provenance d’Europe et du Royaume-Uni.