Discours du président Tebboune à l’ONU : Entre rêve et réalité

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a prononcé un discours devant la 78e Assemblée générale des Nations unies le 19 septembre 2023. Ce discours, d’une trentaine de minutes, a été marqué par des déclarations controversées et des erreurs factuelles qui ont suscité des réactions mitigées.

Sur le plan régional, le président Tebboune a réaffirmé la position de l’Algérie en faveur de la cause palestinienne et sa condamnation de l’occupation israélienne. Il a également dénoncé le « conflit artificiel » au Sahara occidental et appelé à un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui.

Ces positions, qui sont traditionnelles pour l’Algérie, ont été critiquées par certains pays arabes, africains et le Maroc, qui considère le Sahara occidental comme son territoire et rejette l’idée d’un référendum d’autodétermination.

Le discours du président Tebboune a également été marqué par des erreurs factuelles qui ont suscité des interrogations sur sa préparation. Par exemple, il a déclaré que l’Algérie produira 1,3 milliard de mètres cubes d’eau dessalée par jour d’ici 2024. Ce chiffre est largement supérieur à la capacité actuelle de l’Algérie en matière de dessalement de l’eau, qui est estimée à environ 300 millions de mètres cubes par jour.

Cette déclaration a été largement critiquée par les experts, qui ont estimé qu’elle était irréaliste. Ils ont également pointé du doigt le manque de transparence de l’Algérie sur ses projets de dessalement de l’eau.

Au-delà de ces erreurs, le discours du président Tebboune a été critiqué pour son manque de vision et son caractère stéréotypé. Il a été reproché au président algérien de ne pas proposer de solutions concrètes aux problèmes auxquels est confrontée la communauté internationale.

Au-delà de son manque de clarté et de concision, le discours du président Tebboune a surtout terni davantage l’image de l’Algérie sur la scène internationale, tout en exacerbant les tensions de l’Algérie avec le Maroc et aussi avec Israël, rappelant le fond profondément antisémite du régime algérien et le support au groupe terroriste Hezbollah.

Cet extravagant discours,  un échec sur plusieurs plans, a suscité des interrogations et des réactions mitigées sur la capacité du président Tebboune à mener une diplomatie efficace et une politique nationale cohérente, dans un pays riche habité par des gens pauvres.