La mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a averti d’une détérioration sécuritaire croissante dans l’est du pays, où les combats persistent.
Le Mouvement du 23 mars (M23), majoritairement Tutsi, a été signalé aux abords nord de Sake, à l’ouest de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. Des éléments armés ont également été repérés dans le parc national des Virunga, menaçant de couper la route entre Goma et Sake.
Des consignes de confinement et d’évacuation ont été émises pour le personnel de la Monusco à Goma, avec une carte de rassemblement en cas d’urgence. Goma, avec sa population dépassant le million et un grand nombre de déplacés, reste encerclée par le M23 et des forces rwandaises depuis février.
Des événements récents incluent le retrait des troupes indiennes de l’ONU autour de Sake, des affrontements avec des milices aux abords de la ville, ainsi qu’une attaque meurtrière dans la province de l’Ituri, au nord-est du pays.
La région de l’Ituri connaît également des tensions, notamment avec l’ONG Action contre la faim (ACF) suspendant ses opérations en raison des attaques attribuées aux groupes armés Codeco et Zaïre.
Le conflit en Ituri, réactivé depuis 2017, a entraîné la mort de milliers de civils et forcé des millions de personnes à fuir, après une période de relative stabilité d’une décennie.