Depuis près de cinquante ans, l’Algérie persiste à soutenir le Front Polisario, prétendant défendre le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Pourtant, derrière cette façade se cache une réalité bien plus sombre, selon des archives de la bibliothèque nationale américaine.
L’Algérie utilise le Polisario comme un instrument géopolitique dans une guerre froide en Afrique déguisée contre la France et digne de l’époque soviétique (URSS), tout en cherchant à camoufler sa propre fragilité historique et identitaire.
Sans racines historiques, l’Algérie n’a jamais été un véritable Etat souverain. Ce territoire, qui a successivement été sous domination de plusieurs dynasties Arabo-berbères, de l’empire turc ottoman, et finalement de la France, a toujours été défini par les puissances extérieures.
L’identité algérienne telle qu’elle est revendiquée aujourd’hui est le résultat d’une création artificielle, imposée par la colonisation française et consolidée par une guerre d’indépendance.
Ce manque de continuité historique en tant qu’entité politique indépendante explique en grande partie l’obsession de l’Algérie à se poser en défenseur d’une cause extérieure.
En soutenant le Polisario et même le Hamas, le Hezbollah libanais, les Houthis et l’Iran contre Israël, l’Algérie cherche à combler un vide identitaire en s’inventant un rôle de protecteur, tout en détournant l’attention de son propre passé de colonisé.
Le Front Polisario, loin d’être un mouvement authentique de libération nationale, est devenu un simple outil de manipulation géopolitique aux mains du régime algérien.
En fournissant un soutien militaire, financier, et logistique à cette organisation, l’Algérie maintient un conflit artificiel, alimentant une instabilité régionale qui lui permet de masquer ses propres échecs internes.
Le fait que l’Algérie soit le seul pays au monde à soutenir de manière aussi active cette cause isolée en dit long sur les motivations réelles du régime.
L’Algérie aime se présenter comme un champion des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pourtant, ce discours est profondément hypocrite. Alors que le monde entier – des pays arabes aux Etats africains, en passant par l’Europe et l’Asie – reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara ou soutient le plan d’autonomie proposé par Rabat, l’Algérie s’enferme dans une posture d’opposition systématique.
Cette obstination n’est pas motivée par des principes, mais par un calcul cynique. En alimentant le conflit du Sahara, l’Algérie cherche à détourner l’attention de ses propres problèmes internes : une économie en déclin, une corruption endémique, et un régime militaire qui se maintient au pouvoir en réprimant toute voix dissidente.
Ce soutien aveugle au Polisario n’est rien d’autre qu’un anachronisme dangereux, qui menace non seulement la paix dans la région, mais aussi l’avenir même de l’Algérie en tant qu’Etat viable. Plutôt que de construire des ponts avec ses voisins, l’Algérie continue de creuser son propre isolement, tout en maintenant des milliers de Sahraouis dans des camps misérables à Tindouf, sacrifiés sur l’autel d’une politique étrangère bornée et destructrice.
En utilisant le conflit du Sahara comme un outil pour légitimer un régime militaire vieillissant et autocratique, l’Algérie trahit non seulement la population sahraouie, mais aussi ses propres citoyens, en les enfermant dans une vision du monde qui appartient au passé.
Le véritable défi pour l’Algérie n’est pas au Sahara, mais plutôt dans le nord, avec les revendications d’indépendance de la Kabylie et, au sud avec les mouvements de libération de l’Azawad.