Ce qui avait été annoncé dès la récupération des principales villes du nord du Mali va devenir effectif le mois prochain : le président français François Hollande a annoncé mercredi le début du retrait de l’armée française à cette date. Profitant de son passage à Varsovie, la capitale polonaise, le chef d’Etat a parlé de : « une diminution du nombre de soldats à partir du mois d’avril » devant la presse. Pour M. Hollande, le mois de mars constituera le temps de la « phase ultime » des opérations militaires tricolores au Mali. Ainsi, il y aura réduction du nombre d’éléments français « dès lors que les forces africaines seront en relais, appuyées par des Européens ». A ce propos, des soldats ouest-africains devraient être déployés dans le cadre de la mission internationale de soutien au Mali (MISMA), une force inter-ouest africaine qui tarde à se mettre en place. La question du retrait de la France semble quelque peu embarrassante. En effet, au début du mois dernier, le ministre français des Affaires étrangères avait fixé le retrait des soldats français « à partir de mars, si tout se passe comme prévu ». Mais, depuis, l’Hexagone, qui n’entendait pas combattre contre les islamistes dans leur refuge du massif des Ifoghas, s’est décidé à pousser le front jusqu’à cette partie du territoire. Raison pour laquelle le président français qualifie cette « phase ultime » de « plus difficile, celle qui (nous) met en contact avec les groupes terroristes eux-mêmes ». Par ailleurs, François Hollande a aussi fait allusion à l’atteinte des responsables djihadistes : « les chefs terroristes ont été anéantis », a-t-il lancé, au cours d’une « offensive » française dans les montagnes du nord du Mali.
Mais, le chef d’Etat tricolore s’est gardé de nommer Abou Zyed ou Moktar Belmoktar, respectivement leaders d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et d’une des sectes de la même organisation. Ces derniers temps, plusieurs médias rapportent la mort de ces deux chefs.