Le président américain Joe Biden a effectué sa première visite en Angola en tant que président des États-Unis pour promouvoir les investissements de Washington dans ce pays d’Afrique subsaharienne et visiter un musée de l’esclavage.
Un des points centraux de son voyage est la mise en avant de l’engagement des Etats-Unis à hauteur de 3 milliards de dollars pour le Corridor de Lobito, un projet de réaménagement ferroviaire reliant la Zambie, le Congo et l’Angola, destiné à faciliter le transport des matières premières à travers le continent et pour l’exportation.
Le projet a également attiré des financements de l’Union européenne, du G7, d’un consortium privé dirigé par l’Occident et de banques africaines.
Ce projet vise à renforcer la présence des Etats-Unis dans une région riche en minéraux critiques utilisés dans les batteries pour véhicules électriques, les appareils électroniques et les technologies d’énergie propre, et à contrer les lourds investissements de la Chine dans l’exploitation minière et le traitement des minéraux africains.
Biden se rendra mercredi dans la ville côtière de Lobito en Angola pour observer de près un terminal portuaire, point de sortie atlantique du corridor. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré que l’administration Biden « a absolument transformé » les relations entre les États-Unis et l’Afrique et que l’achèvement du corridor « prendra des années, mais beaucoup de travail a déjà été accompli ».
Cela signifie que la majeure partie du projet pourrait être laissée à son successeur, le républicain Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier.
Le dernier président des Etats-Unis à avoir visité l’Afrique subsaharienne était Barack Obama en 2015. Biden a participé en 2022 à un sommet des Nations Unies sur le climat en Egypte, en Afrique du Nord.