Jeffrey Feltman, Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, a présenté mercredi dernier au Conseil de sécurité les deux options pour le maintien d’une présence de l’ONU au Mali envisagées par le secrétaire général Ban Ki-moon.
La principale différence entre les solutions envisagées réside sur le plan de la sécurité. Le premier plan consiste à confier à la MISMA (Mission Internationale de Soutien au Mali), sous conduite africaine, la gestion de la sécurité, en appui des forces de défense et de sécurité du Mali. Dans ce cas de figure, l’ONU se concentrerait alors sur des tâches politiques et relatives aux droits de l’homme dans le but de soutenir la médiation, les négociations, le dialogue national et les dialogues communautaires mais également d’aider les autorités de transition dans le cadre du processus électoral. Le second cas de figure est une implication plus « musclée » des Nations unies. L’ONU déploierait alors « une mission de stabilisation intégrée multidimensionnelle créée en vertu du Chapitre VII, en complément d’une force parallèle ».
Une telle force obéirait à des règles d’engagement fermes et pourrai agir seule ou en coopération avec les Forces de défense de sécurité maliennes pour les missions de stabilisation et de sécurisation de la situation, comprenant la protection des civils et la garantie des conditions de fournitures de l’aide humanitaire et du retour aux déplacés.
Pour Jeffrey Feltman, il sera primordial de faire une distinction entre la mission de maintien de la paix qui devrait être confiée à l’ONU dans le second cas de figure envisagé et les activités d’imposition de la paix et de contre-terrorisme que pourrait mener une force parallèle. Quelle que soit le cas retenu, une action de l’ONU sera indispensable pour garantir la pérennité de l’amélioration de la situation sécuritaire obtenue grâce à l’action décisive des Forces françaises et maliennes.