Du Sahel à la Corne de l’Afrique, les réseaux terroristes demeurent actifs. Malgré le fait unanimement reconnu qu’ils ne soient pas clairement unis,les experts constatent leur rapprochement ainsi que certaines actions de coopération.
Al-Qaïda au Maghreb Islamique dans la région sahélienne, Boko Haram au Nigéria et les Shebabs en Somalie sont les groupes terroristes les plus actifs sur le Continent. Leur idéologie, défendue par nombre de discours et de déclarations postées sur internet, est la même. Mais les moyens, les objectifs et les priorités de chacun d’entre eux sont différents. Ils n’ont en commun que leur valorisation par un fort impact médiatique. Ces mouvements n’ont, jusqu’à présent, jamais démontré d’unité opérationnelle.
Cependant, des spécialistes de la région ont observé des échanges d’armes et de matériel entre AQMI et Boko Haram, plus proches géographiquement. Certains éléments rendent évidente pour les experts, une coopération en paroles entre les trois mouvements.Cette coopération irait jusqu’à des échanges en matière de fabrication de bombes.La nébuleuse terroriste Al-Qaïda verrait d’un très bon œil une unification de ces réseaux et ses chefs s’organiser dans ce but, comme le constate la Kennedy School of government à Harvard.
Affaiblie et de plus en plus acculés dans la région pakistano-afghane par les tirs de drones américains, Al-Qaïda voit dans cet arc africain une terre d’expansion.AQMI et al-Shebab lui ont déjà fait allégeance alors que Boko Haram reste très proche d’AQMI.
La possibilité d’une union de ces mouvements est considérée très sérieusement par l’armée américaine qui a basé en Allemagne l’Africom, un commandement africain chargé de surveiller la région. Son commandant, le général Carter Ham, affirme disposer d’indices laissant penser que ces mouvements tentent de coordonner et de synchroniser leurs efforts.