Les études menées par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) sur l’ensemble des nations, classent au dernier rang le Niger en matière de développement humain (IDH).C’est un indice composé qui mesure la qualité de vie moyenne de la population d’un pays. Il tient compte de trois dimensions du développement humain.
D’abord, la possibilité d’avoir une vie longue et en santé en se fondant sur l’espérance de vie à la naissance. Ensuite, le niveau de scolarisation, évalué à partir du taux d’analphabétisme et de la fréquentation des différents niveaux du système scolaire. Enfin, le standard de vie, calculé à partir du PIB par capita en tenant compte de la Parité du pouvoir d’achat (PPA). Interrogées sur la question par les médias, les autorités nationales justifient ce classement par le taux élevé de natalité qui a une incidence sur le développement.
Dans une interview accordée à Radio France International, le ministre nigérien du Plan a affirmé qu’« on est plombé par cette affaire de la démographie qui réduit considérablement toutes les richesses qui sont produites ».
Alors que le pouvoir en place pose le problème de la croissance démographique comme un frein au développement, l’opposition y voit une ressource en matière de potentiel humain.
Pour Hama Amadou, chef de l’opposition, « cette croissance constitue une aubaine à saisir pour répondre aux besoins du pays dans le domaine de l’agriculture. Autrement dit, c’est l’opportunité qui s’offre au Niger de pouvoir mener une bonne politique d’autosuffisance alimentaire ».
Face à cette problématique, la classe politique reste non seulement divisée sur les données fournies par le PNUD dans son dernier rapport, mais également sur les motifs qui freinent le progrès du pays.