Alors que le gouvernement malien se veut optimiste par rapport à l’aboutissement du processus de paix, l’attaque contre le camp de Nampala en début de semaine révèle que l’incendie enclenché par les djihadistes au Nord est loin d’être maîtrisé. Trop d’embuches se dressent contre la reprise du dialogue engagé à Alger entre le gouvernement et les groupes armés du Nord.Faut-il rappeler qu’une guerre de succession a éclaté entre les groupes rebelles depuis la disparition en décembre dernier du chef traditionnel des Touareg de l’Adrar des Ifoghas.
Outre ce problème, le contexte d’insécurité reste un obstacle béant à la reprise des négociations d’Alger. « L’attaque contre Nampala, une localité de la région de Ségou, est une bravade qui souligne à quel point l’architecture de défense du Mali est encore vulnérable », a relevé une source locale. Pis, après le carnage perpétré lundi dans le camp militaire de Nampala qui a fait 7 morts, les rebelles, armés jusqu’aux dents, ont attaqué Dioura (cercle de Ténenkou, région de Mopti) dans la nuit du mardi jusqu’à mercredi matin.
Quant à la gouvernance du régime en place, elle fait très peu l’unanimité, notamment au sein de la société civile et des partis politiques. Interrogé sur la situation du pays, le médiateur de la République a encouragé les forces vives de la nation à lui présenter, les critiques et suggestions afin de les intégrer dans le document final des discussions entre les belligérants à Alger.
Malgré la crise qui touche leur pays, les Maliens restent unis sur le caractère indivisible de l’Etat et sur la souveraineté nationale .Ce qui constitue un front solide contre les contours malveillants du document final d’Alger.