Tandis que les négociations d’Alger évoluent, les autorités maliennes gardent un œil en veille quant au respect de l’intégrité territoriale. Les parties belligérantes sont très divisées sur cette question, au point qu’elle entrave la conclusion d’un accord définitif en faveur de la paix au Mali.
Contestant la mention de l’expression « Azawad » dans le nouveau mémorandum, le gouvernement affirme que « la division du Mali ne s’apprécie pas uniquement à travers la géographie », mais qu’il s’agit également, dans les présentes négociations, « de conserver l’homogénéité du peuple malien comme le suggère la devise de la république, à savoir : Un Peuple, Un But, Une Foi ».
Bien plus que le régime en place, les populations du septentrion se disent inquiètes du fait que l’autorité malienne ait accepté de faire partie des signataires, le vendredi 20 février courant, du nouvel accord de cessez-le-feu entre la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la plate-forme des groupes d’autodéfense.
Autrement dit, ces populations craignent que cet engagement de l’État malien ne vienne « entamer l’ardeur et le dévouement des groupes d’autodéfense qui ne jurent que par la défense de leur terroir et la protection des populations qui y vivent ».
Le gouvernement malien se trouve dans l’embarras. L’idéal serait qu’il trouve des formules plus rassurantes pour le peuple, surtout pour les habitants du nord du pays. Cette hypothèse semble vouloir relever de l’utopie lorsqu’on assiste à la bataille qui prévaut dans le clan présidentiel, notamment au sein du Parti du président Ibrahim Boubacar Keita en rapport avec sa succession.
Malgré la pression et la tension que connaît le Mali, les citoyens veillent à la préservation de l’unité territoriale de leur pays.