Le ministère français de la Défense a annoncé lundi par communiqué, la libération par les soldats des forces spéciales françaises, de Sjaak Rijke, un otage néerlandais détenu depuis novembre 2011 par le groupe islamiste AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique).
Selon le chef du Commandement des opérations spéciales, le général Grégoire de Saint-Quentin, l’ancien otage serait « en bonne santé, mentale et physique », confiant à ses libérateurs avoir notamment réussi à tenir le coup en réalisant des maquettes de sa maison dans le sable.
Sa libération vient couronner un travail de longue haleine de l’armée française. Il lui a fallu une longue phase de renseignements pour localiser le campement sur lequel l’otage était détenu, à un endroit éloigné, dans une zone désertique. L’équipe d’intervention était constituée d’une vingtaine d’hommes qui se sont approchés du campement sous couvert de la nuit, avec l’avantage de leurs équipements de vision nocturne. Un échange de tirs a commencé dans les dernières dizaines de mètres qui séparaient le campement des soldats français quand ces derniers ont été repérés par une équipe de sentinelles. Le combat n’aura duré que quelques secondes. Les soldats français ont tué deux preneurs d’otages, capturé deux autres et libéré Sjaak Rijke.
Pour l’armée française, comme n’a pas manqué de le souligner le président français François Hollande, « le succès de cette opération est une grande fierté et une grande satisfaction ». L’ambassade néerlandaise à Bamako a exprimé dans un communiqué sa profonde reconnaissance à la France et remercié le président malien Ibrahim Boubacar Keïta pour son engagement personnel sur ce dossier. Sjaak Rijke a été enlevé le 25 novembre 2011 par un groupe d’hommes armés qui avait irruption sur la terrasse d’un hôtel à Tombouctou. Un Allemand qui avait tenté de résister a été tué. Un Sud-africain Stephen Malcolm McGown et un Suédois Johan Gustafson ont été emmenés et sont actuellement les derniers otages d’AQMI.