A peine l’accord d’Alger conclu que les crépitements de balles font revivre le tourment du passé au peuple malien.Trois soldats maliens ont été tués dans une attaque lundi 17 mai dans la région de Tombouctou.
Malgré la campagne de désinformation qui est faite via les médias sur le processus d’Alger, l’incohérence d’avec la réalité sur le terrain en dit plus sur l’échec des négociations.
En effet, la mauvaise gestion de « la question touarègue » et celle « politique de l’Azawad » sont les principales causes des crises cycliques que connaissent les régions du septentrion malien.
Après des mois de négociations conduites par l’Algérie, une partie des acteurs de la crise malienne s’étaient entendus sur ce texte, le 1er mars ; sauf le principal, la CMA.
Réunissant le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil de l’unité pour l’Azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), la CMA a des revendications qui ne sont pas entendues par Bamako.
« Le respect du cessez-le-feu est indispensable pour que le processus de paix puisse mettre un terme durable à la crise au Mali », rappelais le ministre français des Affaires Etrangères suite à l’attaque dans la région de Tombouctou.
Il a, par ailleurs, encouragé les représentants de la coordination des mouvements de l’Azawad « à poursuivre leur engagement dans la dynamique de paix, dont ils ont témoigné en paraphant l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali le 14 mai, et les invitons désormais à signer cet accord dans les meilleurs délais ».
Quoiqu’il en soit, les experts internationaux et spécialistes de la crise au Mali sont unanimes sur le fait que l’accord de paix d’Alger est précaire ; d’où l’appel lancé par IBK à la Communauté internationale sur le respect à accorder à son Etat.