La menace djihadiste qui plane sur le Burkina Faso, suscite une psychose au sein de la population du pays.
Le 2 juillet dernier, une attaque revendiquée par Al- Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) au Nord-Mali a causé la mort à six Burkinabè.
En patrouille sur l’axe Goundam-Tombouctou, à 45 km au sud-ouest de Tombouctou, ces soldats ont été la cible d’une attaque armée par des hommes non identifiés. De sources concordantes, cette embuscade a été revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
Rappelons que trois casques bleus burkinabè avaient déjà été blessés, le 28 mai, par l’explosion d’une mine au passage d’un convoi de la MINUSMA dans la même région de Tombouctou. Une attaque également revendiquée par AQMI.
Face à la menace, les autorités du Burkina ont mis en place un dispositif militaire au Nord du pays pour deux ans. Elles travaillent en permanence avec les pays de la Bande Sahélo-Saharienne.
« La paix au Mali, c’est aussi la paix au Burkina Faso. Nous sommes déterminés à poursuivre cette mission de recherche de la paix », défend le chef d’Etat-major des armées du Burkina Faso, le général Pingrenoma Zagré.
Outre le dispositif militaire, des instructions ont été données à la population et aux services de communication afin qu’ils cultivent au mieux le calme et la paix sur l’ensemble du territoire national.
Rassurant que toutes les dispositions ont été prises « pour assurer la sécurité des personnes et des biens et des institutions de la République », les populations sont invitées à « vaquer tranquillement à leurs occupations ».
En résumé, à l’image des efforts des Etats de la Bande Sahélo-Saharienne, le Burkina fait mains et pieds pour favoriser la paix et la stabilité du pays.