Niger : Des pluies de trop

De nouvelles inondations liées à la pluie suscitent ces dernières semaines la panique au sein de la population du Niger.

De sources concordantes, les personnes sinistrées à cause de ces inondations étaient estimées à environ 20 000 au 12 août, selon les données du gouvernement du Niger. La région de Zinder est la plus touchée, avec plus de 6 700 personnes sinistrées, soit environ 35 % de la population totale.

Les inondations semblent cycliques dans certains secteurs du pays et annuelles dans d’autres. Pourtant, comme le fait remarquer un citoyen nigérien, en dépit de cette évidence, des moyens tardent à être mis en place afin de diminuer les risques.

Les pays sahéliens, à l’image du Niger, sont confrontés à une péjoration climatique qui fait que l’eau est une denrée rare et détermine dans bien des cas l’implantation des populations. Les villes-capitales sont caractérisées dans l’ensemble par leur croissance rapide sans que les conditions préalables de cette croissance soient réunies.

La forte croissance est en partie liée à la migration vers les villes de ruraux pauvres fuyant la misère ambiante de leurs terroirs. Ces derniers, une fois en ville, s’installent comme ils le peuvent et le plus souvent sur des sites peu ou pas du tout favorables à l’urbanisation, du fait de leur « risque d’inondation » entre autres.

Toutefois, l’inondation ne concerne pas uniquement les démunis et, souvent du fait de son impact, c’est toute la gestion urbaine qui est ébranlée.

Ainsi, les Nigériens craignent des conséquences similaires aux inondations de 2012, qui avaient fait plus de 100 morts et 500 000 personnes sans abris.

Bref, les fortes constituent à la fois une source de richesse (utile pour les cultures) et de malheur (perte des biens matériels, notamment l’immobilier) pour la population au Niger.