Pour éviter toute surprise, la Mauritanie prend ses précautions contre les dérives des prêches visant à promouvoir les idéaux de l’organisation terroristes « Etat Islamique » comme le montre l’arrestation du djihadiste Al Majlissi.
Les services de police ont, en effet, procédé jeudi à l’arrestation de certains membres de la mouvance Salafiste, parmi lesquels figure l’ancien détenu, Mohamed Salem Ould Mohamed Lemine, alias Al Majlissi.
Arrêté et condamné en 2007 à trois ans de prison ferme pour appartenance à al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Al Majlissi a été « plusieurs fois » mis en garde et rappelé à l’ordre par les autorités pour ses prêches dans des mosquées de la capitale mauritanienne. Toutefois, « il avait persévéré dans ses pratiques, faisant l’apologie du jihad », selon Nouakchott.
Pour les autorités mauritaniennes, il est clair qu’Al Majlissi ne pouvait continuer à circuler librement. Son arrestation était devenue indispensable pour éviter tout risque d’incitation des jeunes au djihad. Une décision à mettre dans le contexte d’insécurité dans la région, dont la stabilité est menacée par la violence terroriste en Tunisie, en Libye et en Algérie.
Engagé sur le front sahélo-saharien en raison de sa position géographique, la Mauritanie se veut intraitable dans la lutte antiterroriste, notamment contre l’Etat Islamique.
Organisation armée ultra-radicale, auparavant Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), l’organisation de l’Etat islamique a proclamé un « califat islamique » en juin 2014 en Irak et en Syrie. Daech (en arabe), également nommé ISIS ou ISIL en anglais, attire des djihadistes du monde entier. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, Daech a exécuté 91 personnes, dont un tiers de civils, entre le 29 juillet et le 29 août en Syrie, portant le bilan depuis juin 2014 à 3156 victimes.
C’est pour éviter tout risque de contagion que les autorités mauritaniennes affirment vouloir rester sur leurs gardes.