Les risques croissants d’attaques terroristes au Mali ont forcé le gouvernement à rétablir l’état d’urgence pour une période de dix jours, l’objectif étant de prévenir les menaces que font peser les organisations djihadistes dans le sahel.
La reconduction de l’état d’urgence sera marquée par le maintien des forces de l’ordre en alerte de jour comme de nuit, mais également par la surveillance accrue des sites sensibles, fréquentés par les étrangers dans la capitale malienne. Des mesures draconiennes qui visent à donner aux forces de sécurité maliennes des moyens supplémentaires afin de mieux faire face aux risques qui pourraient survenir dans les jours à venir. Car le tour de vis sécuritaire intervient dans un contexte particulièrement délicat.
La force internationale de maintien de la paix au Mali Minusma, a exprimé son inquiétude quant aux attaques qui se sont multipliées ces derniers jours dans le centre et le nord du pays. La mission onusienne a en outre déploré des assauts armés contre ses positions et celles de l’armée malienne dans plusieurs zones du pays.
Ce nouveau sursaut de violence fait suite à l’attaque terroriste dont a été victime l’hôtel de luxe Radisson Blu à Bamako, le 20 novembre dernier et qui a fait 20 morts, dont de nombreux étrangers. Le gouvernement malien avait proclamé l’état d’urgence après cette attaque revendiquée par deux mouvances islamistes radicales.
Selon des sources proches des services de sécurité maliens, des attaques similaires ne sont pas à écarter au cours des semaines à venir. Les services de renseignement ont fait état d’une rencontre ayant eu lieu dans la région de Kidal entre plusieurs chefs d’organisations extrémistes la semaine dernière, ce qui a fortement participé à la hausse de vigilance sécuritaire au Mali.
C’est cette dégradation de la situation sécuritaire au Mali qui a forcé le gouvernement à prendre les mesures adéquates pour garantir la sécurité et rassurer les populations locales aussi bien que les étrangers.