Le directeur de la Compagnie nationale pétrolière (NOC) basée à Tripoli, Moustafa Sanallah a annoncé dimanche, dans un communiqué, qu’une cargaison de pétrole libyen exportée illégalement par les autorités non reconnues de Tobrouk, avait été rapatriée et placée sous le contrôle du gouvernement d’union nationale installé à Tripoli.
Le responsable de la NOC a précisé que c’est grâce à l’intervention de la communauté internationale que le Distya Ameya, un navire battant pavillon indien affrété pour achement illégalement du pétrole libyen aux Emirats Arabes Unis, avait restitué sa cargaison à la Libye.
Le pétrolier indien avait été mis sur une liste noire par l’Organisation des Nations unies parce que celle-ci estimait qu’il transportait «illégalement» du brut libyen. La cargaison de pétrole provenait de l’est de la Libye, région sous le contrôle du Parlement de Tobrouk qui n’est pas reconnu par les Nations unies.
Le Distya Ameya était parti lundi de l’est de la Libye avec pour destination finale les Emirats arabes unis, selon un diplomate. Mais mardi, le navire qui se trouvait au nord d’Al-Bayda, dans l’est, s’est vu refuser par l’île de Malte l’accès à ses côtes, ce qui l’a contraint à revenir vers les zones libyennes contrôlées par le gouvernement d’union nationale pour déverser sa cargaison.
Cet épisode illustre le soutien que la communauté internationale et la Compagnie nationale pétrolière ont décidé d’apporter au nouveau gouvernement d’union installé à Tripoli depuis le 30 mars. Ces soutiens ont mis en place un embargo sur les ventes de pétrole libyen par des entités autres que le nouveau gouvernement.
Les experts s’accordent néanmoins pour avancer que les interceptions en mer des livraisons de pétrole ne devraient pas suffire à empêcher la contrebande par d’autres voies, terrestres notamment. La lutte contre les exportations « illégales » de pétrole a une portée davantage symbolique. L’essentiel de la production pétrolière du pays, très faible dans la réalité, est destinée au marché intérieur.