Dans un récent rapport sur les « perspectives économiques de l’Afrique Subsaharienne », le Fonds Monétaire International (FMI) a lancé une alerte sur les conséquences ravageuses que pourrait avoir la fuite des cerveaux sur l’environnement économique dans ces régions au cours des prochaines décennies.
L’institution de Bretton Woods a fait savoir que pour la seule année 2013, près de 7 millions de travailleurs qualifiés ont quitté leurs pays d’origine. Le FMI a également indiqué que ce chiffre pourrait atteindre les 34 millions d’individus d’ici 2050 si aucune mesure n’était prise par les autorités publiques pour enrayer ce fléau.
En Afrique Subsaharienne, l’étude montre que le nombre toujours plus croissant d’hommes et de femmes quittant leurs pays d’origine pour d’autres cieux, est devenu un phénomène inquiétant. Les individus les plus instruits et ayant les meilleures compétences, émigrent massivement au grand dam des pays d’Afrique.
Une situation qui soulève deux principales interrogations: Comment arriver à freiner cette fuite des cerveaux et quels bénéfices tireront les pays d’Afrique Subsaharienne si les travailleurs qualifiés venaient à ne pas quitter leurs terres natales.
Pour les spécialistes, l’enjeu est double. La préservation de la matière grise dans les pays d’Afrique Subsaharienne induira sans nul doute leur émergence économique. Elle leur permettra en même temps de ne pas se laisser distancer davantage par les pays occidentaux, dont l’offre avantageuse exerce un pouvoir d’attraction toujours plus grand sur les cadres et les travailleurs qualifiés africains.
Les observateurs estiment que les individus les plus instruits n’iront travailler ailleurs que si la situation dans leur pays d’origine ne leur convient pas. Or afin de changer cette donne, il convient de mettre en place des mesures incitatives. Il s’agit entre autres de créer des écosystèmes où le travailleur qualifié peut développer ses compétences et surtout s’épanouir professionnellement.